La CARPE lance sa campagne – Communiqué de presse

Après plus de 3 ans (!) d’attente, le peuple genevois va enfin pouvoir se prononcer sur l’initiative « Pour un pilotage démocratique de l’aéroport de Genève ». Forts de plus de 25 associations et partis politiques, les initiants ont aujourd’hui lancé leur campagne avec le motto « Pour un aéroport véritablement durable, rendons-le plus démocratique »

Une coalition large pour défendre un projet sensé pour Genève

En 2016, 14’500 signatures ont été déposées pour demander un débat de fond sur le développement de l’aéroport. Plus de trois ans plus tard et après un processus législatif particulièrement long, la population genevoise va enfin pouvoir se prononcer sur le cadre qu’elle veut donner à son aéroport.

Dans l’intervalle, le PSIA (plan sectoriel de l’infrastructure aéronautique) a été publié et adopté par le Conseil fédéral. Un plan réalisé après une concertation alibi, qui n’a eu pour effet que de graver dans le marbre la perspective de 25 millions de passagers en 2030, soit un vol toutes les 90 secondes avec les implications en termes de pollutions sonore et atmosphérique qui en découlent. De plus, les autorités prévoient un dépassement des normes de protection de l’air qu’elles ont pourtant elles-mêmes adoptées.

Aujourd’hui, plus de 25 associations et partis politiques (liste exhaustive en annexe) soutiennent notre initiative. Des milieux environnementaux aux associations de riverains, en passant par les partis politiques, tous savent qu’il est aujourd’hui plus que jamais le moment de réfléchir au développement de notre aéroport, en prenant en compte l’environnement, les riverain-e-s et les communes. C’est le seul moyen d’avoir un aéroport qui réponde véritablement à tous les besoins de la population de notre région.

 

Un impact direct sur la population et l’environnement

L’aéroport de Genève est urbain, jouxté par quantité d’habitations et de places de travail. La population genevoise est ainsi directement impactée par le développement de l’aéroport : augmentation du bruit, détérioration de la qualité de l’air et impact sur le réchauffement climatique. Les coûts pour la santé de l’activité de l’aéroport de Genève sont évalués à 52 millions de francs en 2016. Ils devraient s’élever à 72 millions en 2030, ce qui illustre son impact sur la santé.

En outre, l’augmentation du bruit réduit les surfaces constructibles, mettant des bâtons dans les roues à des projets d’habitation pourtant nécessaires pour loger la population. Enfin, les biens immobiliers impactés par les nuisances subissent une perte de valeur qui s’aggravera encore à l’avenir, avec des conséquences importantes pour de nombreuses personnes.

Le développement acté par le PSIA va à l’encontre des demandes des riverain-e-s, des communes et des milieux environnementaux. Il est donc plus que nécessaire que cette infrastructure, importante pour le canton mais aussi ayant un tel impact sur la population, soit mieux encadrée par un processus démocratique, afin que son développement fasse l’objet d’une réelle concertation, constructive et transparente. C’est seulement ainsi que l’aéroport sera porté et soutenu par l’ensemble de la population genevoise.

Un contre-projet sans effet

Après plus de trois ans de processus législatif, force est de constater que le contre-projet ne répond aucunement aux attentes. Elaboré en vitesse, avec une concertation minime, il acte la situation actuelle dans notre Constitution : recherche d’un développement effréné de l’aéroport sans réflexion plus large sur les conséquences de ce dernier.

Alors que l’initiative fait de la limitation des nuisances une des missions de l’AIG, le contre- projet place à nouveau les objectifs financiers des compagnies aériennes au-dessus. De fait, il s’oppose à ancrer la concertation avec les communes proposée par l’initiative, refusant ainsi un débat nécessaire.

Plus que jamais, l’initiative 163 « Pour un pilotage démocratique de l’aéroport de Genève » est vitale pour notre canton, afin de garantir un développement maîtrisé et raisonnable de l’aéroport et une concertation de qualité sur cette infrastructure indispensable à notre canton, autant à sa population qu’à son économie.

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