Remise de pétition ” Bruit et désastre climatique à l’aéroport : Stop !” – Communiqué de presse

Ce lundi 18 septembre, la Coordination régionale pour un aéroport urbain respectueux de la population et de l’environnement (CARPE) a remis sa pétition qui a récolté 1834 signatures au Conseil d’État Genevois ainsi qu’au Conseil fédéralCette pétition soutient et prolonge le recours formé par 24 communes, 34 associations et fondations et quelque 80 particuliers auprès du Tribunal administratif fédéral (TEF) contre la décision du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) relative à la modification du règlement de l’aéroport et l’approbation des plans qui fixe un nouveau bruit admissible.

En effet, aujourd’hui, l’aéroport de Genève ne respecte pas les normes de protection contre le bruit. Au lieu de le mettre en conformité, la Confédération lui offre un passe-droit et entérine, en modifiant le bruit admissible et le règlement d’exploitation de l’aéroport, un niveau sonore excessif. Près de 25’000 personnes vivent aux abords de l’aéroport ainsi que treize écoles primaires et un cycle d’orientation. Ils et elles se retrouvent à l’intérieur des zones de bruit et sont soumis·es à un bruit dangereux, de six heures du matin à minuit. Les conséquences pour leur santé sont graves, en particulier concernant le bruit nocturne : risque de diabète ou d’accident cardio-vasculaire, de stress ou de troubles du sommeil.

Le Conseil fédéral prévoit ainsi 11’000 mouvements par an, soit l’équivalent de 30 mouvements par nuit, toutes les nuits, entre 22h et minuit. Cette décision, rendue sans aucune prise en compte des centaines d’oppositions, répond à la fiche du Plan sectoriel de l’infrastructure aéronautique pour l’aéroport de Genève qui planifie une augmentation de 17,5% d’ici 2030 par rapport au nombre d’avions qui ont décollé ou atterri en 2019.

La CARPE estime que la fiche du Plan sectoriel de l’infrastructure aéronautique pour l’aéroport de Genève (PSIA) doit donc être urgemment révisée pour réduire les nuisances de l’aéroport. Pour cela, il faudra diminuer drastiquement le trafic après 22h, ainsi qu’avant 7h en semaine et 8h le week-end. C’est aussi indispensable pour atteindre les objectifs climatiques.

 

Comme l’affirme Lisa Mazzone, conseillère aux États et présidente de la CARPE, « l’impact de l’exploitation débridée de l’aéroport pour notre canton est intenable : inconstructibilité d’une partie du territoire, moins-values immobilières massives, atteintes à la santé et au climat ; 25 % des émissions cantonales de CO2 proviennent de l’aéroport. La procédure en cours est l’opportunité de changer de cap. » 

Cette pétition vient également rappeler au Conseil d’État genevois que cette décision s’assied sur la volonté des citoyennes et citoyens genevois exprimée par l’acceptation de l’initiative IN 163 « pour un pilotage démocratique de l’aéroport » adoptée avec plus de 56% des voix, en novembre 2019. Avec le nouvel article constitutionnel et sa concrétisation dans la loi, les nuisances de l’aéroport doivent être limitées afin de protéger la santé et le climat.

Lisa Mazzone et Jean-François Bouvier (Présidente et Vice-président de la CARPE), Mathias Buschbeck (maire de Vernier) et Jean-Daniel Borgeaud (avocat spécialiste FSA en droit de la construction et de l’immobilier, en charge du recours)
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