A ce jour les émissions de CO2 provenant de l’Aéroport représente le 23 % du total des émissions du canton. Le bruit produit par l’aviation rend inconstructible pour les logements le 25 % de la surface de la commune de Vernier et parfois même beaucoup plus dans les autres Communes de la rive droite. A Versoix la moins-value de l’immobilier est chiffrée à hauteur de plus de CHF 300 millions. En extrapolant ce chiffre à l’ensemble des communes de la rive droite, se sont plusieurs milliards de francs qui sont perdus. S’agissant des voyages d’affaires, selon l’aéroport, il représente 30 % des motifs annoncés par les passagers qui se rendent dans les capitales européennes. Quant à la Genève internationale, les diplomates et négociateurs , d’où qu’ils viennent , organisent et planifient leurs conférences et rencontres . Ils ne viennent pas à Genève en l’ayant décidé la veille et ils n’ont aucunement besoin de 25 vols / jour pour Paris ou Londres ou Bonn …Si les suisses et genevois en particuliers (18-44 ans) prennent deux fois plus l’avion que nos voisins européens, c’est bien pour leurs loisirs et parce qu’ils en ont les moyens. Vouloir diminuer les nuisances de l’aéroport en restreignant légèrement… ses envies de prendre l’avion permettra à près de 100’000 habitants d’améliorer leur qualité de vie. Cela ne signifie en aucun cas l’effondrement économique du canton et de sa région. C’est simplement privilégier l’humain plutôt que l’économie. Chacun choisi son camp, me concernant je privilégierai sans hésitation l’humain.

Jean-François Bouvier, membre de la CARPE et ancien président de l’Association des Intérêts de Vernier Village (AIVV).

Lettre publiée dans le courrier des lecteurs de la Tribune de Genève le 27.04.2023